- écureuil
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• escural av. 1250; escuriax v. 1178; var. div. en a. fr.; lat. pop. °scuriolus, de sciurus, gr. skiouros♦ Petit mammifère rongeur, au pelage généralement roux, à la queue longue et en panache, qui vit dans les bois. « L'écureuil Guerriot, une faîne entre les dents, sautait de branche en branche » (Pergaud). Écureuil volant. ⇒ polatouche . Écureuil rayé d'Amérique. ⇒ suisse , tamia. — Fourrure de l'écureuil. ⇒ petit-gris.♢ Loc. Vif, agile comme un écureuil, très agile.Synonymes :- pétauristeécureuiln. m.d1./d Petit rongeur arboricole ou terrestre de la famille des sciuridés, à la queue touffue, dont il existe différentes espèces à travers le monde.— écureuil volant: nom donné au polatouche (Russie), au pétauriste (Asie du S.-E.) et à l'anomalure (Afrique subsah.).d2./d ELECTR Moteur à cage d'écureuil, dont le rotor est constitué de conducteurs disposés suivant les génératrices d'un cylindre.Encycl. L'écureuil commun d'Eurasie (Sciurus vulgaris) est généralement de couleur brun-roux, mais son pelage d'hiver est gris argenté dans les régions nordiques où on l'appelle alors petit-gris. L' écureuil gris ou écureuil noir (Neosciurus carolinensis) est abondant dans les parcs et les pelouses en Amérique du Nord. L'écureuil terrestre africain commun ou écureuil fouisseur (Euxerus erythropus) est couramment appelé rat palmiste; la principale espèce d'écureuil arboricole en Afrique est Heliosciurus gambianus.⇒ÉCUREUIL, subst. masc.A.— Petit mammifère rongeur, à longue queue touffue, vivant dans les bois et se nourrissant de graines et de fruits secs. Écureuil roux; gracieux écureuil; écureuil du Canada; queue d'écureuil. Un écureuil, en m'entendant, a grimpé jusqu'à la cime d'un sapin (SENANCOUR, Obermann, t. 2, 1840, p. 160). Un écureuil tournant dans sa cage (WEIL, Pesanteur, 1943, p. 179) :• 1. De charmants écureuils gris viennent mendier des noisettes qu'ils enfouissent avarement sous les buissons.GREEN, Journal, 1933, p. 167.♦ Écureuil volant. Animal de la même famille dont les pattes sont reliées par des replis de peau qui jouent le rôle de parachute. Synon. polatouche. L'écureuil volant [franchit un précipice] avec les bras (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 236).♦ Cage d'écureuil (cf. cage A 2 a). P. anal., ÉLECTR. (cf. cage II B 1).— P. compar. (ou p. métaph.)♦ [Pour évoquer l'agilité, la vivacité] Agile, vif comme un écureuil. Elle avait des allongements souples d'écureuil (ZOLA, Faute l'Abbé Mouret, 1875, p. 1365). Son œil très vif et son aspect craintif lui donnaient l'air d'un écureuil (GIDE, Si le grain, 1924, p. 466) :• 2. « L'écureuil » qu'ils m'intitulaient les collègues tellement que j'y mettais de l'ardeur à grimper dans les réserves.CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 164.♦ [P. réf. à l'écureuil en cage, pour évoquer une action sans effet] Les autres font l'œuvre de l'écureuil en cage, de la meule sans grain, ils se paient de chimères, broient à vide (AMIEL, Journal, 1866, p. 63). Il s'est agité pour rien, comme l'écureuil qui fait tourner sa cage (MONTHERL., Malatesta, 1946, III, 4, p. 496). Celles-ci [les femmes] se dédommagent avec les cancans, tournent et tracassent comme des écureuils en cage (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 244). Ce parc (...) où l'on tourne en rond, comme ces malheureux écureuils que l'on a enfermés dans une cage (VIALAR, Clara, 1958, p. 29).B.— P. anal., arg. [P. réf. à l'écureuil en cage]1. Vx. Personne (ouvrier ou forçat) qui, dans certains artisanats ou industries, devait faire mouvoir une roue destinée à actionner un mécanisme ou une machine. On nomme écureuil(s) les ouvriers qui tournent la roue chez les petits tourneurs en bois (...) ils ont presque disparu (VIRMAITRE, Dict. arg. fin-de-s., 1894, p. 98) :• 3. J'ai travaillé dans les carrières de Montrouge. Mais au bout de deux ans ça m'a scié de faire toujours l'écureuil dans les grandes roues pour tirer la pierre.SUE, Les Mystères de Paris, t. 1, 1842-43, p. 90.2. SP. (cyclisme). Cycliste qui tourne en rond sur une piste de vélodrome. Les Six-Jours de Dortmund ont marqué une espèce de réaction contre la tendance (...) à laisser aux écureuils une sorte de repos tacite (GRUBB, Match, 23 janv. 1934, p. 2 ds GRUBB, Fr. sp. Néol., 1937).Rem. La docum. atteste les 2 formes région. a) Écureux (Canada). Vifs comme des « écureux » pour sauter les clôtures (HÉMON, Chapdelaine, 1916, p. 10). b) Esquirol (Sud-Ouest). La couleuvre émerge de la touffe d'aspic, l'esquirol, à l'abri de sa queue en panache, court, un gland dans la main (GIONO, Colline, 1929, p. 10).Prononc. et Orth. :[
]. Enq. :/
/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1176-81 escuriax [pl.] « écureuil » (CHRÉTIEN DE TROYES, Le Chevalier au lion, éd. M. Roques, 1115); 1re moitié XIIIe s. l'escurel au pilicon rox [v. 1355] escuiroil [v. 1358] (Renart, éd. E. Martin, XIII, 1355 et 1358). B. 1838 « nom vulgaire de plusieurs poissons et d'un papillon de nuit » (Ac. Compl.). Issu, à travers différentes formes : escureul, escuireul, escuriel, escuriuel, d'un lat. vulg.
, dér. du lat. impérial
« écureuil », empr. au gr.
« id. » lui-même composé de
« ombre » et
« queue » l'écureuil faisant de l'ombre avec sa queue, la finale -euil s'explique prob. p. anal. à partir du plur. où -eus est commun aux mots dont le sing. est en -eul et à ceux dont le sing. est en -euil (cf. aussi deuil). Fréq. abs. littér. : 306. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 533, b) 317; XXe s. : a) 310, b) 489. Bbg. BOURCIEZ (J.). R. Lang. rom. 1955, t. 72, p. 129. — FALK (P.). Deux n. gallo-romans de l'écureuil. In :[Mél. Michaëlsson (K.)]. Göteborg, 1952, pp. 150-165. — GAUCHAT (L.). Les N. gallo-romans de l'écureuil. In :[Mél. Wilmotte (M.)]. Pdris, 1910, t. 1, pp. 175-200. — GOTTSCH. Redens. 1930, p. 46. — QUEM. Fichier.
écureuil [ekyʀœj] n. m.ÉTYM. Av. 1250, escural; escuriax, v. 1178; issu, à travers différentes formes (escureul, escuireul, escuriel, escuriuel), d'un lat. pop. scuriolus, du lat. class. sciurus, grec skiouros.❖1 Petit mammifère rongeur (Sciuridés) au pelage généralement roux, à la queue longue et en panache, et qui vit dans les bois. || L'écureuil, animal très agile, à la queue longue et touffue en panache, au pelage variant du roux au noir, se nourrit de noisettes, de faînes, de bourgeons; sa chair est comestible, sa fourrure très recherchée. || Nid d'écureuils (→ Bas, cit. 77). || Petit écureuil d'Afrique et d'Asie. ⇒ Xérus. — Petite cage tournante pour les écureuils apprivoisés. ⇒ Tournette.1 L'écureuil : Du panache ! du panache ! oui, sans doute; mais mon petit ami, ce n'est pas là que ça se met.J. Renard, Histoires naturelles, « L'écureuil ».2 (…) l'écureuil Guerriot, une faîne entre les dents, sautait de branche en branche, les petites oreilles droites à peine pointant, l'œil vif, la queue en traîne retroussée ou relevée en panache s'épanouissant juste au-dessus de sa tête comme un parasol gracieux.L. Pergaud, De Goupil à Margot, Fatal étonnement de Guerriot.♦ Écureuil volant : petit mammifère muni d'une membrane parachute grâce à laquelle il peut franchir certaines distances en vol plané. ⇒ Anomalure, polatouche.➪ tableau Noms de mammifères.♦ Fourrure de l'écureuil. || Une veste en écureuil. ⇒ Petit-gris, vair.♦ Par compar. ☑ Être vif, agile comme un écureuil. || C'est un écureuil ! ☑ Tourner comme un écureuil en cage.2 Vx. Ouvrier, forçat qui faisait tourner une roue actionnant une machine.3 J'ai travaillé dans les carrières de Montrouge. Mais au bout de deux ans ça m'a scié de faire toujours l'écureuil dans les grandes roues pour tirer la pierre.Eugène Sue, les Mystères de Paris, t. I, 1842-1843, p. 90, in T. L. F.♦ (1897, in Petiot). Sports. Cycliste qui court sur piste circulaire ou qui fait partie d'une tournée.♦ Électr. || Cage (II., 3.) d'écureuil.
Encyclopédie Universelle. 2012.